Purgatoire des Innocents (Katerine Giebel)



📚Chronique lecture: Purgatoire des Innocents de Karine Giebel publié aux éditions Fleuve Noir

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⭐️Note lecture:10/10    

📜Synopsis: Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois chercher une planque sûre où il pourra reprendre des forces. Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là... Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer.     

💌Avis : Comment vous parler de ce livre sans trop vous en dévoiler? Le postulat de base n’est pas très compliqué. Un cambriolage qui tourne mal, des braqueurs qui trouvent refuge en campagne et prennent en otage une femme chez elle. La suite, c’est à vous de la découvrir, car le Purgatoire des Innocents est un livre qui ne se raconte pas.     

Ce livre, je l’ai dévoré en quelques jours. Je ne voulais pas le lâcher. Sous une histoire et des personnages à priori « prévisibles », se met en place un vrai rouleau compresseur des émotions. Alors qu’on a au début presque de l’aversion pour ces cambrioleurs, on finit par ressentir chacune de leurs émotions. On doute, on a peur, on a mal (très mal) et on pleure.     

C’est un livre violent et à certains moments très difficiles. Les livres avec des scènes de torture, de viol et tutti quanti, il y en a de plus en plus. Les écrivains veulent «brutaliser » les émotions du lecteur, parfois avec plus ou moins d’adresse. Le Purgatoire des Innocents est un des livres qui selon moi aura le plus brillamment réussi cet exercice.   Quand on regarde un film d’horreur, n’est-on pas le plus effrayé par les ombres, les bruits, et l’imagination qui s’emballe (plutôt que par le monstre montré en gros plan à la caméra?). L’œuvre de Karine Giebel est un peu comme ça, l’horreur est là où on la devine, elle est omniprésente mais sans jamais verser dans le voyeurisme.     

Ce livre, c’est tout simplement un coup de coeur.  


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