Les Sacrifices de Nari (Ylanë Maÿvis)


📚Chronique lecture: Les Sacrifices de Nari de Ylanë Maÿvis traduit par Nicolas Jolie  (auto-édition) (service presse)     
  
🕯🌿🐉🐲🌿🕯        

⭐️Note lecture:8/10        

📜Synopsis: Depuis des temps immémoriaux, les Nilagos consacrent des cérémonies à leur déesse Nari en lui sacrifiant leur animal-totem, le majestueux nilab. Mais sous le règne de l'aÿr Balog le Malin, la spiritualité de la tribu s'efface progressivement devant les ambitions politiques et économiques de son chef qui voue une haine secrète à Nari.         

💌Avis :  Attention petit ovni. Lorsqu’on se lance dans le préambule de l’œuvre, écrit par l’historienne Ylanë Maÿvis, on se pose beaucoup de questions, on prend même un peu peur. Sur un ton très scientifique, l’historienne nous parle des anciens temps de la région koroïenne d’Oropash, reconstruits grâce à la découverte dans l’espace orbital de Koro d’un vaissépulcre avec les ossements d’un aÿr. Je me suis demandée perplexe si je n’avais pas loupé un ou deux épisodes pendant les cours d’histoire! 

Si les premières pages paraissent (très) obscures, soudain l’histoire devient limpide, dynamique et addictive. On découvre une tribu qui voue un culte à Nari, déesse du bonheur, en sacrifiant lors de cérémonies des nilabs (animaux mystérieux mais que le lecteur assimile rapidement à des dragons).        

Le véritable auteur de cette histoire, qui se cacherait en vérité sous le nom de Nicolas Jolie, mène avec grande habilité le récit. Il nous parle de vengeance, de conquête du pouvoir, de recherche du bonheur, de l’utilisation de la religion, ou encore d’écologie, tout cela imbriqués dans une histoire aux allures de légende moderne. On ne tombe pas pour autant dans un conte moralisateur, les bons comme les « méchants » ayant leur part de clair et obscur.         

L’histoire, sur fond de récit folklorique et médiéval, intègre avec grande intelligence des éléments futuristes. On peut si on y prête attention y voir un parallèle avec nous-mêmes. Des êtres humains de plus en plus performants sur le plan technologique, au point d’être parfois aveuglés dans notre quête du bonheur.    


Commentaires