La Reine en Jaune (Anders Fager)


📚Chronique lecture: La Reine en Jaune de Anders Fager publié aux éditions Pocket. 

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⭐️Note lecture:7/10 

📜Synopsis: En cinq nouvelles et autant de fragments, Anders Fager, nouveau maître de l'horreur suédois, nous plonge dans les cauchemars et terreurs de notre époque. 
 
🎃Pumpkin Autumn Challenge 2020: catégorie « Je suis médée, vieux crocodile! » 


💌Avis : Pour débuter le Pumpkin Autumn Challenge 2020, j’ai voulu un livre qui fait Peur, avec un grand P. Direction donc la Suède avec Anders Fanger. Si vous tapez son nom sur internet, vous risquez de voir du Lovecraft de partout. Comme j’adore cet auteur et le genre de la nouvelle, j’ai foncé sur cet ouvrage! Le livre se divise donc en cinq nouvelles distinctes et cinq fragments (petites sections qui se suivent). Les histoires sont variées: la principale est en fait racontée dans deux nouvelles (Le chef d’œuvre de Madame Witt et La Reine en Jaune). Cette histoire est celle d’une artiste qui repousse les limites de l’extrême, ce qui n’est pas sans conséquence... C’est la pièce maîtresse de l’ouvrage de Anders Fanger, les autres nouvelles et fragments s’articulant autour d’elle. Et pour moi c’est le gros point positif de ce livre, s’il est présenté comme un recueil de nouvelles, ce sont en fait des récits, certes indépendants, mais qui s’imbriquent les uns dans les autre pour former un grand puzzle: celui de l’adoration à une certaine Divinité. Vous avez dit Lovecraft? 👾😉 Donc oui, les admirateurs de Lovecraft seront comblés. 


Mais c’est aussi une œuvre plus moderne et « brute » que celle de Lovecraft. La violence et les images choquantes sont présentes, sans verser dans l’exagération ni le voyeurisme. C’est par exemple le cas dans Cérémonies qui raconte le quotidien particulier des résidents d’une maison de retraite... Le point négatif qui ressort de ma lecture est le caractère obscur des fragments qui pourrait rebuter certains lecteurs. À la lecture du premier fragment qui ouvre le livre, on ne comprend vraiment pas grand chose! J’ai aussi trouvé que le rythme était parfois un peu lent. Pour cette raison je n’ai pas accroché sur « Quand la mort vient à Bodskär » qui est pourtant une véritable référence à Lovecraft avec l’évocation de quelque chose qui émerge des flots... En somme, si le livre reprend les codes du genre, il est aussi empreint de beaucoup de modernisme en abordant des questions qui bousculent notre société actuelle: l’opinion des autres, la place de chacun dans la société, le rôle de l’art, le sort des personnes « improductives » (personnes âgées, fous, détenus). Un incontournable pour les fans d'horreur.


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